Vicomte A : la marque qui renouvelle les codes BCBG

Vicomte A : une marque BCBG

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Comment une enseigne crée-t-elle son marché ?

De nos jours, il est difficile de faire sa place au soleil sur le marché du prêt-à-porter. Les enseignes de la mode et du textile rivalisent d'inventivité pour trouver leur niche et se créer une clientèle. Pour les nouveaux venus qui souhaitent devenir chefs d'entreprise et se lancer en franchise, le choix du réseau est une des décisions les plus difficiles à prendre. Faut-il opter pour une marque établie ou faire confiance à un nouveau concept ? Certaines enseignes récents ont appris à tirer parti de la culture du prêt-à-porter pour s'établir dans un paysage très concurrentiel. Cas d'étude.

L'histoire de Vicomte A

Créer une marque de prêt-à-porter de toutes pièces est un exercice des plus périlleux. Le coup de génie d'Arthur de Soultrait, quand il a lancé son enseigne en 2005, a été de miser sur ses origines. Car Arthur de Soultrait est un véritable vicomte. Ses polos bicolores très BCBG, qui venaient directement concurrencer ceux de Lacoste, ont tout de suite connu le succès. L'entrepreneur reproduit le succès d'un Ralph Lauren, tout en restant dans un monde qui lui est familier. Le catalogue Vicomte A va cependant bien au-delà du BCBG : il joue avec les codes et les couleurs, n'a pas peur des extrêmes et se positionne de manière impertinente par rapport à ses concurrents. Définis comme « des écrins d'élégance et de convivialité », les magasins sont conçus pour s'intégrer au mieux dans leur environnement grâce à deux types de façades.

Ces marques qui se créent une histoire

Les créateurs de franchises le savent bien : l'identité d'une marque est la base de sa réputation et, quand on débute, c'est la réputation qui fait vendre. Déjà au début du 20ème siècle, Gucci lui-même mentait sur ses origines pour sortir ses produits de maroquinerie du lot. On pourrait aussi citer André Courrèges, un autre maroquinier, qui n'a que le nom du célèbre couturier, ou Moleskine, la marque de carnets qui fait un malheur chez tous les créatifs de la planète et n'a que très peu de liens avec les écrivains célèbres mentionnés dans son storytelling.

Le réseau Vicomte A

Le réseau d'Arthur de Soultrait s'est très vite développé en franchise, puisque depuis 2008 il compte plus d'une trentaine de boutiques sous enseigne. Aujourd'hui, Vicomte A propose une gamme complète de vêtements pour homme, mais aussi pour femme et enfant, diffusée dans plus de 400 points de vente à travers 27 pays du monde, en magasins de l'enseigne ou en boutiques multi-marques. Le chiffre d'affaires 2014 de Vicomte A s'élève à 17,5 millions d'euros et ce n'est pas fini ! En effet, le franchiseur a levé 5 millions d'euros de capital pour financer le développement de son réseau à l'étranger.

Pour devenir franchisé Vicomte A, il faut disposer d'un minimum de 20 000 € d'apport personnel. Le contrat proposé suit le modèle de la commission-affiliation ou du contrat d'enseigne et aucun droit d'entrée n'est requis. La surface minimum (toujours dans un emplacement prestigieux) est de 40 m².

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